CYSTITE INTERSTITIELLE : CONSEILS NATURO

La cystite interstitielle, ou syndrome de la vessie douloureuse, est une pathologie inflammatoire chronique particulièrement invalidante, qui touche majoritairement les femmes (9 cas sur 10). Le diagnostic est en général posé entre 30 et 40 ans, mais la maladie peut se déclarer à différents âges.

L’origine de cette pathologie reste incertaine ; elle peut être due à une allergie, mais aussi à l’hérédité, ou encore à une réaction auto-immune… Pour l’instant, peu de solutions existent pour en venir à bout.

Dans cette forme de cystite, il n’y a pas d’infection urinaire, mais une forte inflammation : les parois de la vessie sont à vif, et la pression qu’exercent les urines sur ces dernières provoque une envie constante d’uriner. L’acidité des urines entretient l’inflammation, occasionnant de vives douleurs dans le bassin, et une sensation de brûlure lors des mictions.

Ces brûlures peuvent, dans certains cas, persister longtemps après la miction.

Pour venir à bout de ce phénomène douloureux, il faut commencer par alcaliniser le terrain, et limiter l’inflammation dans l’organisme.

I ) Alimentation

Le lien entre alimentation et douleurs est très fort. Afin d’alcaliniser le terrain, il est essentiel d’augmenter la part des fruits et légumes frais de saison dans l’alimentation, et de réduire les aliments acidifiants :  café, alcool, sodas, chocolat, excès de protéines, excès de produits laitiers, céréales et sucres raffinés (entre autres).

Éviter de boire pendant les repas, afin de ne pas dissoudre l’acidité gastrique et les enzymes qui permettent de bien digérer.

Afin de ne pas entretenir l’inflammation, penser à limiter les toxines (on arrête les produits industriels, on consomme des fruits et légumes bio si possible, et on boit une eau de qualité).

Si le terrain est intoxiqué, penser à favoriser la détoxification de ce dernier en aidant les reins et le foie à éliminer leurs déchets, à l’aide de plantes. Les plantes seront sélectionnées en fonction des besoins de chacun, et des émonctoires à cibler.

En cas d’inflammation chronique, le microbiote intestinal est souvent mis en cause : dans ce cas il faut penser à restaurer la barrière intestinale, puis à prendre soin de son microbiote grâce à des aliments comme la choucroute, le kéfir, le kombucha, ou des probiotiques.

L’équilibre entre les oméga 3 et les oméga 6 sera également respecté : notre alimentation moderne nous amène à consommer beaucoup trop d’oméga 6, or on sait qu’à forte dose ils sont pro-inflammatoires. Les oméga 3, quant à eux, ont une action anti-inflammatoire. Ils sont présents dans l’huile de colza, de cameline, de noix, de lin. Ils sont également présents dans les petits poissons gras comme les sardines, les maquereaux, le hareng, les anchois, le foie de morue.

Certains aliments antioxydants permettent de réguler l’inflammation : le curcuma, le gingembre, les flavonoïdes (on les retrouve dans les fruits et légumes colorés, comme les fruits rouges, le raisin, mais aussi dans le thé).

Attention aux carences en micronutriments : pour des membranes en bonne santé, il faut veiller à un bon apport en glutamine, en magnésium (de bonne qualité bien sûr, voir mon article sur les différents sels de magnésium), en zinc, en vitamines du groupe B, en vitamine A.

II) Gestion du stress et de l’insomnie

Le stress et le manque de sommeil sont deux facteurs particulièrement acidifiants pour l’organisme. Ils sont encore plus acidifiants qu’une alimentation inadaptée.

Il est donc essentiel de prendre en charge toute situation de stress chronique, d’insomnies, d’angoisses, pour limiter l’acidification du corps.

Pour la gestion des émotions, les fleurs de Bach font des merveilles à condition de bien cibler celles qui correspondent à l’état émotionnel du moment. En ce qui concerne le stress chronique et l’insomnie, des techniques comme la cohérence cardiaque ou la méditation sont des aides précieuses.

Afin de moduler le stress sur le long terme, les plantes adaptogènes s’avèrent particulièrement utiles : selon les cas, on préconisera des plantes comme la rhodiola, l’ashwagandha, l’éleuthérocoque…

Il ne faut jamais laisser s’installer un trouble du sommeil ou un stress chronique. C’est un des piliers fondamentaux de la naturopathie : sans une bonne gestion du stress et un bon sommeil, le corps ne peut pas se régénérer, et atteindre l’homéostasie (processus qui nous permet de maintenir un état interne sain et stable malgré des perturbations extérieures).

Comme souvent en naturopathie, il faut jouer sur plusieurs tableaux pour arriver à un résultat probant.  L’alimentation, l’hygiène de vie, la gestion du stress et des émotions, sont autant de facteurs qui permettront un retour vers la santé.   

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